M'en fous de la bombe moi j'étudies [ MLee ]

La bombe, tout le monde ne parlait que de ça … Max’,lui, s’en fichait. Après tout c’était fait, c’était fait ! Pas moyen de revenir en arrière, pas moyen de faire quelque chose contre ! Aucune solution pour la radioactivité ni rien, bon bah voilà … On ne va pas en faire un drame ! Dans tout els cas ca ne changerait RIEN alors à quoi bon passer son temps à se lamenter sur ce que sera notre avenir ? Après tout, si ça se trouve, cette bombe n’aura causé aucun dégât sur personne ! Seulement quatre jour après, impossible de se prononcer sur ce que cette bombe avait provoqué ! Alors pas la peine de paniquer !
Vous l’aurez compris, Maxime n’en a rien mais alors strictement rien à faire que cette bombe ait explosé ! Il ne va pas tout bouleverser dans sa vie pour quelque chose à laquelle il ne peut rien changer ! Et puis après tout, il a des partiels dans quelques semaines, et il doit réviser alors bombe ou pas bombe, il quitta la maison de sa cousine et se dirigea vers la bibliothèque municipale ! Il ne s’attendait pas à y voir autant de monde !
Parmi tout ces gens, la plupart demandait aux bibliothécaires où se trouvaient les livres sur Hiroshima …. Il haussa les épaules, même ici la bombe le poursuivait … Il devait être l’un des seuls habitants de cette ville à ne porter aucun intérêt à ce qui pourrait leur arriver.
Il s’assit à une table, son livre de gestion dans la main et se plongea dedans, il entendait malgré tout le brouhaha incessant de ces gens paniqués cherchant désespérément une réponse … Il souffla, il voulait bosser lui ! Merde ! Comment se concentrer avec un tel bruit ? Avoir vu une bombe exploser était ce une raison suffisante pour oublier les règles de savoir vivre ? Apparemment pour eux oui …
Il tournait els pages de son livre sans vraiment comprendre ce qu’il lisait, il leva les yeux … Ces gens avaient vraiment l’air paniqué, il se demanda pourquoi lui ne l’était pas ? Etait il aussi fataliste que le disait son père ? Oui, Maxime croit au destin, et il ne pense pas que rien arrive au hasard ! Pour lui, tout est écrit, et aucun moyen d’y échapper … C’est peut être, non c’est surement ca qui fait qu’il ne cherche pas à vaincre la bombe …
Perdu dans ses pensées, il en sortit lorsqu’il vit une jeune femme se diriger vers sa table. Elle était brune, et assez jolie. Il n’eut pas le temps de voir qu’elle livre elle portait, elle fit un petit signe de tête, il approuva d’un autre et elle s’assit en face de lui.

La bombe était effectivement présente partout. Dans les cœurs, les têtes, la ville, et toutes les conversations. Michelle Lee y portait beaucoup d’importance, contrairement au jeune homme qu’elle allait trouver à la bibliothèque. Elle avait apprit qu’une des bombes avaient détruit la ville de Denver, sa ville de cœur. Elle avait vécu à Sydney, à Washington (explosée aussi, d’ailleurs) en France, en Espagne, à Tokyo, à Liverpool… mais sa vie, telle qu’elle était actuellement, avait démarrée à Denver. Ça avait été un choc pour elle, et elle ne savait plus quoi faire pour se changer les idées. Continuer à faire tourner le bowling, qu’elle tenait avec son homme, était devenu impossible sans électricité. Les pistes ne pouvaient plus tourner, quand au bar, il ne servait plus à rien sans aucune fenêtre pour y faire pénétrer un minimum de lumière. La télé était aussi impossible, ni même la radio, ni l’ordinateur, ni rien. Elle passa donc la majeure partie de la matinée à lire de vieux magasine. C’était insupportable. Elle finit par les balancer dans la poubelle réservée aux cartons et papiers. Elle reprit alors son livre, là où elle l’avait laissé cinq jours plus tôt, puis le lança sur la table basse, lassée. Ça n’avait aucun sens, cette histoire ! Ça en avait eut un, au départ. Mais plus maintenant. Max était sorti, son chien dormait paisiblement comme leurs autres pensionnaires. Elle se décida à sortir.

Vêtue un peu rapidement, avec une sorte de pantalon en faux velours marron et d’un haut manche longue bordeaux surmonté d’un petit pull sans manche rouge rouille, elle se dirigea vers le centre ville, à pieds. Elle vivait dans la partie Sud de la ville, et souhaitait se diriger vers le centre. Pourquoi ? Pourquoi pas. Elle marcha et ne croisa pas grand monde. Les vitrines étaient tristement fades, sans lumières ni clignotements… c’était désolant. On aurait presque dit une ville fantôme. Denver devait ressembler à Pompéi, alors ville fantomatique, à coté, ça n’était pas si pire.
Ses jambes la menèrent à la bibliothèque. Elle allait tenter de trouver une lecture convenant mieux aux évènements, sans pour autant se diriger dans la fin du monde ni le nucléaire. Non, juste quelque chose de moins débile qu’une tragique histoire d’amour. La seule chose qui tenait encore debout dans sa vie d’habitante du monde dévasté, c’était justement son histoire d’amour.
La biblio municipale était assez remplie, du moins plus que les quelques fois où elle s’y était rendue. Il ne restait pas de tables libres. De toute façon, elle n’avait pas encore trouvé quoi bouquiner. Elle fouilla à droite, à gauche, plusieurs étagères de plusieurs rayons différents. Enfin, elle fit son choix. C’était une sorte de roman autobiographique sur les camps de concentration, de Primo Levi. Elle l’avait lu en français, à l’école, dans ses jeunes années, du moins quelques extraits. Elle trouva une table silencieuse –une des rares- qui n’avait qu’un seul occupant, un jeune homme. Elle s’avança, lui demandant par un signe de tête si elle pouvait s’y asseoir également. Il acquiesça. Dès l’instant où elle posa ses fesses sur la chaise, elle eut envie de bavarder, et non plus de s’enfermer dans un livre déprimant.
« Maxime, c’est bien ça ?! »

Il semblait surpris qu’elle connaisse son prénom. Après un sourire amusé, elle se justifia.
« Tu as le même prénom que mon copain… donc j’ai retenu. T’es venu au bowling quelques fois. »
Elle était sociable et sympathique, parlant librement, d’une manière naturelle, spontanée et décontractée. Et puis, tout le monde parlait tout autour, alors, les règles de bonne conduite en bibliothèque ne marchaient plus vraiment. Plus beaucoup de règles continuaient de marcher, de toute façon.

Maxime essayait vainement de se plonger dans son bouquin d’éco gestion mais …. Pas si facile que ça. Il releva les yeux vers la jeune femme en face de lui, il l’avait déjà vue mais ou ? C’était une grande question ! Mais Maxime était habitué à ne pas savoir qui il avait vu où, en effet Maxou était un grand rêveur, il a toujours la tête dans les nuages, a moitié ici, à moitié parti, a moitié dans la réalité, à moitié dans ses rêves ! Et c’était ça qui lui permettait de toujours aller bien, malgré tout, car il avait toujours un endroit où se réfugier, ses pensées ! Bref, tout ça pour dire qu’il la connaissait, enfin qu’il l’avait déjà rencontrée mais qu’il aurait été incapable de dire où !
Sa pensée se vérifia puisque la jeune femme connaissait son prénom « Maxime c’est bien ca ? » Bien qu’il fût surpris, il bafouilla un petit « Ouais ». En effet, Maxime n’était pas du genre bavard …. Bon d’accord, si il était du genre bavard mais là, elle l’avait prit de cours. Surtout qu’entre temps il avait aperçu le livre que la demoiselle tenait, c’était un livre de Primo Levi « Et si c’était un homme » … Il l’avait étudié l’année dernière en histoire, et l’année d’encore avant, et celle d’encore avant ! En effet ce livre était un grand classique lorsqu’on étudiait la seconde guerre mondiale, ou la folie des hommes en philosophie ! Bref, donc il avait vu son livre et pensait qu’elle allait se plonger dedans, et ne s’attendait pas du tout à ce qu’elle lui adresse la parole, et encore moins en connaissant son prénom !
Bref je m’égare, je parle beaucoup pour pas grand-chose. La jeune femme justifia le fait qu’elle connaissait son prénom « Tu as le même prénom que mon copain… donc j’ai retenu. T’es venu au bowling quelques fois. » … Ah bin voilà ! C’était au bowling ! Ca y est il se rappelait d’elle ! La gérante ! Sur son badge il y avait marqué M. Lee …. Il avait toujours supposé qu’elle avait un nom composé … Bref, il lui sourit.

Et toi tu es quelque chose Lee … Un quelque chose commençant par un M même !

Maxime s’étonna tout de même de se rappeler de ça, de ce qu’il y avait de marqué sur son badge … Mais bon, elle n’avait pas exagéré en disant qu’il venait quelques fois, puisqu’il y passait assez souvent ! Alors à force de le voir marqué, ça avait du s’imprimer dans sa tête sans qu’il s’en rende compte. Il ferma son livre … Réviser ou parler avec une jeune femme ? Le choix n’était pas difficile ! Même pour un mec comme Maxime qui ne s’intéressait pas plus que ça à draguer tout ce qui bougeait, surtout que la belle avait un fiancé … (dommage soit dit en passant ! mdr)

Tu es venue pour passer le temps ? Ou pour chercher à savoir comment vaincre la bombe ?

On sentait un peu de … D’ironie dans sa voix, comme je l’ai dis, lui se foutait de cette bombe et ne comprenait tout ses gens cherchant vainement une raison, un pourquoi ça leur était arrivé à eux … Il enleva son pull à rayures grises et noires dévoilant une chemise blanche qui contrastait avec son jean noir. Il ferma les yeux deux secondes pour éviter de voir toutes ces fourmis courant après une information, toute cette agitation inutile … Enfin bref, il les rouvrit et sourit à Mlee.

Oui, ce livre, elle aussi l’avait étudié en cours, et elle avait même été une des seules à aimer le lire (histoire véridique mdr. C’est le seul livre de cours de l’année [ya deux ans] que j’ai lu en entier et aimé, alors que quasi personne n’avait réussi mdrrr. J’marche trop à l’envers). Ainsi donc, elle s’était toujours dis « un jour, je le relierais ». Etait-ce le fait que le monde avait failli arrêter de tourner, et les habitants de Jericho manqué de mourir, qu’elle s’était résolue à réaliser ses vieux projets ? Aucune idée. Il est vrai que les petites choses simples et anodines de la vie ne prenaient plus le même sens, depuis la catastrophe. Certaines devenaient plus appréciées, et d’autres donnaient envie d’être abolies. Par exemple sortir les poubelles ! Quand on pensait qu’à Denver, tout le monde était mort et qu’eux-mêmes auraient pu subir le même sort, penser à sortir les poubelles, ou à faire la vaisselle… semblait être vraiment dérisoire. Tellement inutile et embêtant ! Au contraire, passer des moments entre amis, regarder le soleil se lever… lui paraissait plus important, plus beau. Ça devait être ça pour quasiment tout le monde, sauf pour le jeune homme en face de qui elle s’assit. Bien entendu, elle ne savait pas encore qu’il se fichait de tout ça.

Il posa son livre quand elle entama la conversation (et d’ailleurs éco gestion j’pense pas que ça existe mdr Razz

Y’a éco-droit ça ok, et y’a gestion… enfin bref Razz

), ce qu’elle prit pour un « je suis open à toute discussion ». D’ailleurs, même l’inverse ne l’aurait pas gêné… on est une vrai bavarde, ou on ne l’est pas. On est sociable, ou on ne l’est pas. Etant les deux, elle persévérait toujours au moins 3 fois, dans le dialogue. Sauf si on lui montrait vraiment vraiment qu’elle gênait. Il réfléchissait à l’endroit d’où elle pouvait bien le connaître, ça se voyait. Quand elle lui parla de bowling, ça fit tilt dans l’esprit du jeune homme.
« Quelque chose Lee ? Vraiment charmant… »
Lança-t-elle avec une mimique amusée en parlant du nouveau prénom qu'il lui avait donné, avant d’afficher un sourire proche du rire. Quand il ajouta que ça commençait par un M, elle comprit elle aussi le pourquoi du comment.
« Ah ouaai ! Tu as lu mon badge… En vrai, c’est Michelle. Michelle Lee. »
Sauf que c’était trop long pour figurer en entier sur le badge, donc ils avaient coupés. Max avait proposé Michelle, d’ailleurs il l’appelait la moitié du temps comme ça, mais elle avait refusé. Elle ne supportait pas que l’on dise Michelle tout court, sauf venant de sa bouche à lui, et seulement parce qu’il avait une excuse. On l’avait mal présentée, disant à toute la troupe présente qu’elle se nommait Michelle. Toute la soirée, pour tout le monde, elle avait été Michelle, ne lui révélant qu’il manquait le Lee que quelques jours après, lors de leur rendez-vous amical. Il avait donc prit cette mauvaise habitude… Donc, elle préféra sauvegarder son petit Lee chéri, qui rendait son prénom plus original.

Maxime ferma son livre. Michy Lee n’avait même pas ouvert le sien, ce qui réglait les choses. En plus d’avoir déjà un fiancé, la jeune femme était plus vieille que lui, qui était encore dans un lycée, puisqu’il faisait un BTS. Elle aussi en avait fait un, et ça lui semblait être durant le siècle précédent, ça lui paraissait loin, tellement loin… il s’était passé milles et une chose depuis. Des bonnes et des mauvaises.
Il enchaina sur une question, prouvant officiellement qu’il préférait papoter plutôt que de travailler. Tu m’étonnes ! Plus grand monde n’avait encore envie de travailler comme si de rien était. Elle remarqua aussi que dans l’intonation de sa voix, il semblait en quelque sorte mépriser la seconde partie de sa phrase. Il est vrai que certaines personnes étaient agaçantes, avec leurs obsessions trop dévoilées.

« Non… pour tenter de passer le temps avec quelque chose qui me ferait oublier la bombe… enfin, un truc comme ça ! »
Elle sourit ensuite, de son petit sourire à la fois doux et farfelu, qui lui était propre.
« Et toi ? Mhh… gestion. J’en ai fais aussi, dans ma jeunesse… j’en fais toujours, tous les jours même, mais plus dans le cadre scolaire… c’est mieux en vrai, tu verras. »
Elle s’était un peu levé pour voir la couverture du livre qu’il avait fermé, et la réponse l’avait fait repartir dans du bavardage et du racontage de life, pour changer un peu.